Qu’est-ce que l’Aïkido ? C’est la forme moderne et pacifique d’un ancien art martial japonais. Les méthodes et moyens de combat en usage au japon avant l’arrivée de l’américain Perry avaient pratiquement disparu devant l’efficacité des armes occidentales, l’ère Meiji obligea les samouraïs à remiser leurs armes, les écoles traditionnelles perdurèrent d’une manière confidentielle. Plus tard, les formes techniques « jitsu » visant à détruire l’adversaire sur les champs de bataille ont changé de sens pour devenir des « do », voies de recherche et d’accomplissement.
L’Aïkido vise donc au développement harmonieux de l’être en accord avec le principe d’Unité, qu’il enseigne et définit : faire un avec le partenaire, c'est-à-dire, avec soi-même et l’Univers qui nous entoure. Les principes de l’Aïkido ont été découverts puis mis en pratique par O Sensei Morihei Ueshiba à partir des techniques de combat des samouraïs auxquelles il intégra les valeurs morales de l’être humain dans le but de chercher comment dissuader un adversaire et neutraliser son intention agressive, plutôt que l’abattre.
L’Aïkido constitue ainsi la quintessence de tous les arts martiaux anciens. Avant la seconde guerre mondiale, il n’était pas accessible au grand public, mais était réservé à une élite. Après la guerre, le créateur de l’Aïkido estima que la pratique de son art pouvait s’étendre au monde entier. Il y envoya ses meilleurs experts, la France en a bénéficié très tôt, avec des Maîtres historiques comme Tadashi Abe, Mochizuki, Noro, Nakazono et surtout Tamura Nobuyoshi qui resta plus de quarante années en France et y forma les meilleurs experts actuels qui continuent de propager son précieux enseignement dans de nombreux stages nationaux, régionaux ou départementaux. D’autres pratiquants français allèrent au Japon étudier cet art et revinrent l’enseigner : Noquet, Tissier, Toutain…
La pratique régulière et techniquement correcte améliore la condition générale du corps, en particulier la colonne vertébrale et les articulations .Liée à la méthode de respiration profonde, elle stimule les circulations énergétique et sanguine et ce, aussi dans certains muscles profonds trop souvent inemployés. Cela débouche sur le développement des réflexes, un excellent entretien physique, une mise en harmonie du corps (souplesse, coordination, tonicité) mais aussi tend à bâtir un être responsable, solide et conscient de ses responsabilités.
La pratique implique une fonction coordonnée harmonieuse, spontanée et naturelle du corps : mouvement des hanches, déplacements des pieds, respiration…Elle est faite de difficultés sans cesse croissantes contre un ou plusieurs adversaires, non armés ou armés, d’un couteau (tanto), d’un bâton ou lance (jo), d’un sabre ( boken) dont on aura aussi étudié les techniques.
C’est une méthode de self-défense extrêmement efficace qui suit le principe de non-résistance par des mouvements circulaires et naturels en harmonie avec ceux de l’adversaire, par un contrôle des points vulnérables tels que poignets, épaule, genou, par des projections ou des immobilisations, par l’utilisation du « ki », principe d’énergie vitale lié à la respiration et à l’union du corps et de l’esprit.
Elle s’adresse à tous, enfants, jeunes et seniors, femmes et hommes, l’absence de compétition permet à chacun de progresser à sa mesure. Tous les niveaux étudient ensemble sur le tatami dans une ambiance chaleureuse et amicale. Le plaisir de pratiquer est partagé.